"Notre suivi mensuel de la population n'a permis d'enregistrer aucune observation ou piégeage de cette espèce dans une zone d'étude de 80 hectares depuis 2018, même si elle y était commune", a indiqué une équipe du Centre allemand des primates (DPZ) dans un article publié dans la revue "Conservation Science and Practice".
Elle a fait savoir que de vastes étendues de la forêt natale de cet animal connu des scientifiques sous le nom de Microcebus berthae, sont défrichées par les communautés voisines pour les cultures.
Selon Matthias Markolf, co-auteur de l'article et président de l'ONG Chances for Nature qui oeuvre pour protéger l'habitat restant des lémuriens souris, la destruction et la fragmentation des forêts auraient précipité la disparition de cette espèce vulnérable.
"Nous pourrions arriver bientôt à un point où la tendance au déclin de la population de cette espèce et d'autres n'est plus réversible", a-t-il déploré.
Il a ajouté que "bien qu'il soit impossible de prouver que l’animal ait réellement disparu, les données collectées jusqu’à présent sont alarmantes et suggèrent qu'il pourrait maintenant s'agir de la première espèce de lémurien à avoir disparu au 21e siècle".
Le Microcebus berthae, qui mesure environ 92 millimètres et pèse en moyenne 30g, a été découvert pour la première fois en 1992. L'animal vit principalement dans la zone protégée de Menabe Antimena (APMA) de 210.000 hectares, qui a été créée en 2015.
Malgré son statut de zone protégée, la région a déjà perdu 30 % de ses forêts, selon certains rapports. Rien qu'en 2017, les agriculteurs ont abattu et brûlé 10.000 hectares.
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