Le président français Emmanuel Macron a vivement réagi vendredi à la situation de l'ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté, déclarant qu'il était pris en "otage" par les militaires au pouvoir dans le pays africain et qu'il ne pouvait se nourrir que de "rations militaires".
Macron a exprimé son inquiétude lors d'une déclaration officielle, soulignant que l'ambassadeur était actuellement dans une situation préoccupante. "On empêche de livrer la nourriture. Il mange avec des rations militaires", a-t-il ajouté, faisant ainsi allusion aux militaires qui ont renversé le président au Niger. Il a souligné que l'ambassadeur Itté était maintenant persona non grata et que l'accès à la nourriture lui était refusé.
Interrogé sur la possibilité d'un rapatriement de l'ambassadeur en France, Macron a répondu en insistant sur le dialogue avec le président du Niger, Mohamed Bazoum, qu'il continue de reconnaître comme l'autorité légitime dans le pays. "Je ferai ce que nous conviendrons avec le président Bazoum parce que c’est lui l’autorité légitime et je lui parle chaque jour", a déclaré Macron.
Le président français a également rappelé que toute décision concernant le redéploiement des forces françaises au Niger serait prise en coordination avec le président Bazoum, soulignant que le nouveau pouvoir en place au Niger avait dénoncé les accords de coopération militaire avec la France et exprimé le souhait d'un retrait rapide des quelque 1.500 militaires français stationnés dans le pays.
En réponse à une question sur la collaboration artistique avec les pays sahéliens, Macron a confirmé que la France continuerait à accueillir des artistes venus de cette région malgré des appels récents à suspendre de tels projets. Cependant, il a noté que la situation était compliquée pour les artistes nigériens n'ayant pas encore obtenu de visa, car l'accès aux services consulaires français n'était actuellement pas possible en raison des circonstances liées au coup d'État.
La déclaration d'Emmanuel Macron reflète les préoccupations continues de la France concernant la situation au Niger et son engagement envers le dialogue avec les autorités légitimes du pays.
