Quinze personnes sont mortes d'intoxication au méthanol après avoir consommé de l'alcool frelaté à Sidi Allal Tazi. La Direction régionale de la santé et de la protection sociale de Rabat-Salé-Kénitra a révélé que le nombre total de cas d'intoxication a atteint 114, selon une mise à jour du 5 juin. Les cas ont été enregistrés entre la fin de l'après-midi du lundi 3 juin et le matin du mercredi 4 juin. Ces intoxications ont été confirmées par le laboratoire du centre anti-poison et de pharmacovigilance de Rabat.

Une hécatombe dans les hôpitaux

La consommation de méthanol a eu de graves conséquences, entraînant la mort de 15 personnes. Dix décès ont été enregistrés au Centre hospitalier régional El Idrissi de Kénitra, tandis qu'un autre a été signalé à l'hôpital Zoubir Skiraj à Souk El Arbaa El Gharb. En plus des décès, 81 autres cas sont actuellement pris en charge dans divers établissements de santé de la région. Parmi eux, 28 patients sont au Centre hospitalier régional El Idrissi de Kénitra, dont trois en réanimation.

En outre, 40 patients sont soignés au Centre régional Moulay Youssef à Rabat, où deux d'entre eux ont été transférés en réanimation au Centre de transfusion sanguine de l'hôpital universitaire Ibn Sina de Rabat en raison de complications graves. La direction régionale de la santé a également noté que 20 cas nécessitent une transfusion sanguine au même établissement. Les autorités sanitaires restent mobilisées pour gérer cette crise de santé publique.

Mobilisation totale des ressources

Dès que l'alerte a été donnée, la Direction régionale de la santé et de la protection sociale de Rabat-Salé-Kénitra a rapidement mobilisé toutes ses ressources médicales et infirmières. En collaboration avec les autorités locales, des mesures ont été prises pour garantir les soins et la prise en charge médicale des personnes touchées. Les responsables et les équipes médicales ont été placés en alerte maximale pour répondre efficacement à cette urgence sanitaire.

Les établissements de santé de la région se tiennent prêts à accueillir de nouveaux cas. La coordination avec les autorités locales permet de lancer des recherches actives pour identifier d'éventuels nouveaux cas qui auraient consulté les centres de santé et les hôpitaux. Les citoyens de la province de Kénitra sont appelés à signaler tout cas similaire et à se rendre immédiatement dans un centre de santé pour recevoir des soins appropriés.

Vigilance et prévention

La direction de la santé continue d'assurer que toutes les ressources nécessaires sont mobilisées pour gérer cette situation. En coordination avec les autorités locales, une recherche active est en cours pour identifier de nouveaux cas d'intoxication. Les citoyens sont invités à rester vigilants et à signaler toute consommation suspecte d'alcool frelaté.

Les autorités locales rappellent également l'importance de se rendre immédiatement au centre de santé le plus proche en cas de symptômes d'intoxication pour éviter des complications graves. La direction régionale de la santé met en garde contre les dangers de la consommation de produits alcooliques non contrôlés et encourage la population à adopter des comportements responsables pour protéger leur santé.

Une enquête pour identifier les coupables

Dès le lundi, les autorités locales avaient ouvert une enquête sur cette affaire. Les investigations menées par la Gendarmerie royale ont permis d'identifier les personnes présumées impliquées et d'interpeler deux individus âgés de 41 et 21 ans. Ces suspects ont été placés sous surveillance médicale à l'hôpital provincial de Kénitra en attendant l'évolution de leur état de santé pour poursuivre l'enquête judiciaire.

L'enquête, supervisée par le parquet compétent, vise à déterminer les circonstances exactes de cette affaire et à établir les liens entre les décès et les produits alcooliques consommés. Les autorités cherchent à identifier et à arrêter toutes les personnes impliquées dans la fabrication et la commercialisation de ces produits dangereux. La sécurité et la santé publique restent une priorité dans la gestion de cette crise.