Téhéran a clairement affirmé qu'il n'enverra pas de troupes pour combattre Israël, malgré l'escalade des tensions dans la région. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Nasser Kanani, a déclaré que les gouvernements du Liban et de Palestine sont suffisamment armés et capables de faire face à Israël. "Il n'y a pas besoin de forces auxiliaires ou de volontaires iraniens", a-t-il assuré lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
Cette prise de position intervient alors qu'Israël intensifie ses frappes contre les alliés de l'Iran, notamment le Hezbollah au Liban. Malgré cela, l'Iran semble opter pour un soutien indirect à ses partenaires régionaux, tout en restant à distance du front. Selon Kanani, les forces sur place sont en mesure de gérer la situation sans aide supplémentaire de Téhéran.
Les représailles en attente après la mort de Nasrallah
La frappe israélienne qui a tué le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a provoqué un tollé à Téhéran. Le chef du mouvement chiite, soutenu par l'Iran, a perdu la vie dans une attaque menée en banlieue sud de Beyrouth. Aux côtés de Nasrallah, le brigadier général iranien Abbas Nilforoushan, adjoint aux opérations des Gardiens de la révolution, a également trouvé la mort.
En réponse, l'Iran a promis des représailles. "Le régime sioniste ne restera pas impuni pour ces crimes contre le peuple iranien et ses alliés", a averti Kanani, laissant présager des actions futures sans toutefois préciser les modalités. Le guide suprême Ali Khamenei a aussi réaffirmé que la disparition de Nasrallah ne serait pas vaine, soulignant que cela pourrait bien précipiter la "destruction" d'Israël.