La tension est montée d’un cran entre l’Inde et le Pakistan. Dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 mai, des tirs croisés le long de la ligne de contrôle au Cachemire ont coûté la vie à au moins 38 personnes et fait des dizaines de blessés. Une escalade militaire qui ravive le spectre d’un conflit majeur dans la région.
Tout a commencé par des frappes menées par l’Inde contre des positions situées au Pakistan, présentées comme des “camps terroristes” en représailles à l’attentat de Pahalgam. Cette attaque, survenue lundi, a tué 25 civils indiens et un ressortissant népalais. Selon l’armée indienne, neuf cibles ont été atteintes sans endommager de structures civiles.
Civils touchés, infrastructures endommagées
Mais la riposte pakistanaise n’a pas tardé. L’armée de Rawalpindi accuse l’Inde d’avoir bombardé six villes du Cachemire et du Pendjab pakistanais. Le bilan est lourd : 26 morts et 46 blessés civils, selon le général Ahmed Chaudhry. L’une des infrastructures les plus touchées est le barrage de Neelum-Jhelum, gravement endommagé.
Côté indien, les autorités annoncent 12 morts et 57 blessés, majoritairement dans la région du Jammu-et-Cachemire. Le district frontalier de Poonch concentre l’essentiel des victimes, dont plusieurs sont dans un état critique.
Ces frappes marquent l’un des épisodes les plus meurtriers entre les deux puissances nucléaires depuis plus de vingt ans. Ni New Delhi ni Islamabad n’ont, pour l’heure, annoncé de désescalade. La communauté internationale observe, inquiète, un front qui pourrait vite déraper.