Le ministre de la Santé, Amine Tahraoui, a reçu mardi 6 mai les représentants de la Commission nationale des internes et résidents (CNIR). Un premier pas vers un accord. Selon la CNIR, l’exécutif s’est officiellement engagé à augmenter la rémunération des internes et résidents non contractuels, avec effet rétroactif au 1er janvier 2025. Le montant précis de cette revalorisation sera dévoilé dans les prochains jours.
Parmi les autres annonces, la durée du contrat obligatoire dans les hôpitaux universitaires – actuellement de huit ans – sera revue à la baisse, après finalisation d’une étude d’impact. Un représentant des internes siègera désormais dans les commissions régionales de formation.
Nouvelles indemnités, assurance maladie et réforme en vue
Les négociations ont également abouti à plusieurs mesures concrètes : revalorisation des indemnités de logement et de restauration, maintien du concours interne dans son format actuel, et liberté de choix entre l’ancien système de résidanat et le résidanat unifié pour les internes déjà en poste.
Autre point acté : l’instauration d’une couverture médicale obligatoire, et le versement régulier des bourses de stage, facilité par une plateforme digitale dédiée. Les internes et résidents auront également droit à des salaires fixes et variables, à l’instar des autres professionnels de santé.
Vers un accord global et participatif
Une série de réunions techniques est prévue dans les jours à venir pour accélérer la mise en œuvre des mesures annoncées, en tenant compte de la période de transition. La CNIR salue une réponse qu’elle juge positive, marquant un tournant après une année de grèves et de mobilisations.
Suspendus depuis plusieurs mois, les mouvements de protestation avaient été gelés par la CNIR au nom de la continuité des soins et de l’intérêt des patients. Cette reprise du dialogue pourrait ouvrir la voie à un nouvel équilibre entre formation, reconnaissance et engagement professionnel.