La procédure judiciaire autour de l’affaire « Escobar du Sahara » s’accélère. Selon des sources relayées par Hnews, Latifa Raafat devrait bientôt comparaître devant le juge d’instruction pour une confrontation avec Saïd Naciri. Ce dernier l’accuse d’avoir tenu des propos contradictoires sur une voiture et une villa liées à un vaste réseau de trafic de drogue.
Jusqu’ici entendue comme simple témoin, en raison de son ancienne relation avec le ressortissant malien au cœur du dossier, la chanteuse pourrait désormais basculer dans un rôle plus central.
Voiture, villa et trafics : les points d’ombre
La justice s’intéresse à une Mercedes impliquée dans l’affaire ainsi qu’à une villa située dans le quartier Californie à Casablanca. Naciri soutient que Latifa Raafat avait connaissance de réunions suspectes organisées dans une autre propriété, cette fois à Souissi (Rabat), en présence de trafiquants.
Des enregistrements audio circulant sur les réseaux sociaux, supposément attribués à l’artiste, feront l’objet d’une expertise. L’authenticité de ces fichiers devra être confirmée, d’autant que les risques de manipulation à l’aide d’outils d’intelligence artificielle ne sont pas à écarter.
Témoignage clé d’une domestique
Face aux accusations, Latifa Raafat a nié tout lien avec les activités du réseau criminel. Elle a reconnu la présence de Naciri lors d’un dîner, mais affirme qu’il était arrivé après le départ des autres invités.
Une version contredite par une domestique, qui affirme avoir vu Naciri à la table des trafiquants et même participé au déplacement de sacs d’argent depuis le sous-sol de la villa. Ce témoignage renforce la version du ressortissant malien, aujourd’hui principal accusé dans le dossier.
L’audition à venir de Latifa Raafat pourrait faire basculer l’enquête. Impliquant des figures du monde politique, artistique et des affaires, l’affaire « Escobar du Sahara » lève un coin du voile sur des alliances troubles et des complicités présumées à plusieurs niveaux.
