Le groupe espagnol Actividades de Construcción y Servicios (ACS), piloté par Florentino Pérez, pourrait entrer dans la course pour décrocher le marché de construction du Grand Stade Hassan II, à Benslimane. Ce projet emblématique, d’une capacité annoncée de 115.000 places, ambitionne de devenir l’épicentre du Mondial 2030, et potentiellement le plus grand stade du monde.
Lancé officiellement en avril dernier par les autorités marocaines, le chantier suscite l’intérêt de plusieurs majors internationaux du BTP. Estimé à plus de 470 millions d’euros, il s’inscrit dans la stratégie d’infrastructures portée par le Maroc en prévision de la Coupe du monde coorganisée avec l’Espagne et le Portugal.
Malgré la rivalité symbolique entre le futur stade marocain et les enceintes mythiques du Santiago Bernabéu à Madrid ou du Camp Nou à Barcelone, tous deux également en lice pour la finale du Mondial, le groupe ACS ne cache pas son intérêt. Selon le média espagnol « Vozpópuli », la société étudie sérieusement le dossier et attend l’évaluation finale des risques avant de soumettre son offre.
Des cabinets d’avocats spécialisés dans les appels d’offres publics marocains épaulent déjà plusieurs entreprises espagnoles dans l’analyse juridique et technique du cahier des charges. La date limite pour le dépôt des candidatures est fixée au 10 juin 2025. Le délai d’exécution, lui, est de 30 mois.
Ce projet représente un enjeu stratégique tant pour le Royaume que pour les grands groupes de construction. Le Maroc, en quête d’excellence organisationnelle pour le Mondial 2030, mise sur cette infrastructure pour renforcer son positionnement en matière d’accueil de grands événements sportifs. Et si Florentino Pérez ne peut pas encore promettre une finale madrilène, il pourrait bien contribuer à la construire… depuis Benslimane.