Le littoral de Dar Bouazza a entamé, jeudi 16 mai, un nouveau virage. Au petit matin, bulldozers et équipes techniques ont entamé une vaste opération de démolition visant les établissements installés illégalement sur le domaine public maritime. Deux noms bien connus, le Café Atlantic et Oceana Beach, ont déjà été réduits à néant. Et la campagne ne fait que commencer.
Cette opération, menée sous la supervision de la province de Nouaceur, s’appuie sur les conclusions d’une visite d’inspection effectuée en avril par une commission intersectorielle. L’objectif est clair : libérer les plages et zones côtières occupées depuis des années sans autorisation.
Abdellah Hamdi, vice-président de la commune de Dar Bouazza, précise que cette action s’inscrit dans une volonté de restaurer l’accès libre aux plages et d’imposer le respect de la loi. « Le domaine maritime appartient à tous. Il est inaliénable, imprescriptible et insusceptible d’appropriation privée », insiste-t-il.
Les démolitions visent uniquement les structures bâties sans permis valide, qu’il s’agisse de restaurants, de cafés ou de plages privées. Les opérations se concentrent sur le segment côtier s’étendant de Oued Merzeg à Tamaris. Suspendues pendant le week-end, elles reprendront dès lundi.
« Certains établissements avaient obtenu des dérogations, mais ont choisi de construire en pleine connaissance des risques », explique Hamdi. Il rappelle qu’aucun texte n’autorise l’exploitation privée du domaine public maritime, même sous couvert d’ancienneté.
Cette campagne s’inscrit dans la continuité d’une première vague de démolitions lancée il y a cinq mois. Plus de 300 établissements avaient été ciblés à l’époque, dans des zones comme Errahma, Bouskoura, Ouled Saleh ou encore Dar Bouazza. En juin 2024, sept propriétaires d’installations sur la plage de Dar Bouazza avaient reçu une notification officielle leur enjoignant de libérer les lieux sous quinzaine.
Aujourd’hui, les autorités réaffirment leur position : seules les structures bénéficiant d’autorisations en bonne et due forme sont à l’abri. Aucune démolition n’est prévue pour les cafés et restaurants en règle.