ChatGPT est en train de devenir le confident numérique de millions d’utilisateurs. Anxiétés, doutes, blessures intimes… nombreux sont ceux qui se livrent à l’IA comme à un thérapeute virtuel. Mais Sam Altman, PDG d’OpenAI, a brisé l’illusion de confidentialité. « Si un tribunal l’exige, vos discussions peuvent être produites comme preuve », a-t-il averti dans un podcast avec l’humoriste Theo Von.
Contrairement aux échanges avec un médecin ou un avocat, aucune protection légale ne couvre les conversations avec une IA. Même les données supprimées pourraient être conservées à des fins judiciaires ou de sécurité. Altman reconnaît que cette faille pourrait piéger des utilisateurs vulnérables qui croient à une confidentialité inexistante.
Un vide juridique inquiétant
Cette mise en garde intervient alors qu’OpenAI fait face à plusieurs actions en justice, notamment intentées par le New York Times pour des questions de droit d’auteur et de conservation des données. Altman appelle à un débat urgent pour définir un cadre légal protégeant les échanges entre humains et IA.
La dépendance émotionnelle en question
Le dirigeant s’inquiète aussi d’une dépendance affective grandissante, en particulier chez les jeunes. « ChatGPT ne doit pas devenir une béquille émotionnelle ou un substitut de relation humaine », alerte-t-il. OpenAI, qui supprime officiellement les conversations au bout de 30 jours, peut néanmoins les conserver plus longtemps pour des raisons légales, un point qui pose question.
Altman plaide pour des règles claires, comparables au secret professionnel, afin que les utilisateurs puissent interagir avec l’IA sans craindre de voir leurs confidences utilisées contre eux.
