Chaque rentrée scolaire impose aux familles un budget serré. Entre 300 et 800 dirhams sont nécessaires, en moyenne, pour couvrir la liste des fournitures par enfant. Une somme qui grimpe encore avec l’achat des manuels et des uniformes.
Dans l’enseignement privé, la note explose. Frais d’inscription, scolarité, transport et restauration alourdissent la facture, atteignant plusieurs milliers de dirhams par élève. De plus en plus de familles avouent rencontrer de sérieuses difficultés à suivre le rythme.
Face à cette pression, les parents s’organisent. Chasse aux promotions dans les grandes surfaces, achats groupés, recyclage des fournitures de l’an passé, échanges entre familles : toutes les solutions sont explorées pour réduire la dépense.
L’anticipation joue aussi un rôle clé. Nombreux sont ceux qui étalent leurs achats sur plusieurs semaines, profitant des soldes de pré-rentrée pour alléger l’impact sur le budget et éviter la cohue de dernière minute.
Pour les foyers les plus fragiles, des dispositifs de soutien existent. Le programme « Tayssir » prévoit une aide directe allant de 200 dirhams par élève au primaire et au collège à 300 dirhams au lycée public.
À côté, associations et ONG distribuent chaque année des cartables garnis. Un appui qui, sans combler tous les besoins, constitue un soulagement et garantit à de nombreux enfants un retour à l’école dans de meilleures conditions.
La rentrée ne se limite pas aux fournitures. Parents et enseignants insistent sur la reprise du rythme scolaire, la révision des acquis et parfois le recours au soutien pédagogique. Objectif : aborder l’année avec confiance. C’est aussi une étape émotionnelle, surtout pour les plus jeunes. Les familles jouent un rôle clé pour rassurer et encourager, créant un climat favorable à l’apprentissage.
La rentrée scolaire au Maroc est un moment de tension économique, mais aussi de mobilisation collective. Derrière chaque cartable préparé, se lit l’effort d’un foyer et l’espoir placé dans l’éducation comme levier d’avenir.
