La crise des visas entre le Maroc et la France amorce un tournant. Après plusieurs échanges bilatéraux, des mesures correctives ont été annoncées afin d’alléger les démarches pour les demandeurs, particulièrement dans les secteurs stratégiques comme le transport international.
Les autorités marocaines ont insisté auprès des missions diplomatiques françaises sur la nécessité de corriger les dysfonctionnements liés aux rendez-vous et au traitement des dossiers. Résultat : la société privée mandatée pour gérer les demandes a introduit une vérification par appel vidéo, destinée à confirmer l’identité des candidats et à couper l’herbe sous le pied aux courtiers illégaux.
Parmi les nouveautés, certaines catégories pourront désormais renouveler leur visa sans rendez-vous préalable. C’est le cas des détenteurs d’un visa Schengen d’une durée d’un an ou plus, obtenu au cours des quatre dernières années. Les étudiants universitaires auront aussi la possibilité de déposer directement leur dossier, dans la limite des quotas journaliers fixés.
L’ambassade de France a, de son côté, élargi le réseau des centres de réception et prolongé leurs horaires, en incluant des créneaux en soirée ainsi que le samedi matin. Ces ajustements visent à fluidifier l’accès et à répondre à une forte demande.
Si la délivrance des visas reste une prérogative souveraine de chaque État, ces mesures marquent un pas vers une meilleure gestion des flux. Reste à voir si elles permettront d’apaiser durablement les tensions liées à ce dossier sensible.
