L’insuffisance cardiaque avancée touche plus de 60 millions de personnes dans le monde. Les options thérapeutiques restent limitées et inefficaces pour une majorité de patients. Ce constat a conduit le Dr El Azouzi à créer Aorto Medical, une startup qui entend proposer une alternative accessible et moins invasive.
Au cœur de cette initiative, le Flux Modulation Stent (FMS), un dispositif implantable capable de moduler le flux sanguin dans l’aorte. L’objectif est clair : réduire les ré-hospitalisations, alléger les coûts et améliorer la qualité de vie des malades.
Une innovation protégée à l’international
La jeune pousse tangéroise détient déjà plusieurs brevets en Chine, en Inde, en Turquie et en Corée du Sud. Sa technologie se démarque par une approche nouvelle : agir directement sur l’hémodynamique aortique pour stabiliser la fonction cardiaque sur la durée.
Au-delà de l’insuffisance cardiaque, le dispositif ouvre des perspectives en transplantation. Selon son concepteur, il pourrait limiter les rejets d’organes en modulant la réponse immunitaire à l’intérieur même du système vasculaire.
Trois ans de recherche et des résultats prometteurs
Après plus de trois années de travaux et un investissement personnel dépassant 250 000 dollars, l’équipe du Dr El Azouzi a validé son dispositif lors d’une étude préclinique sur modèles animaux. Les résultats montrent une augmentation de 300 % de la manipulation des flux de globules blancs par rapport aux références existantes.
Ces données placent la startup sur la voie des essais cliniques, étape clé avant une éventuelle mise sur le marché.
Une ambition économique affichée
Aorto Medical ne se limite pas à l’innovation scientifique. La startup vise une introduction à la Bourse de Casablanca pour accélérer sa croissance et attirer de nouveaux investisseurs. Son modèle repose sur une double promesse : impact médical et potentiel économique.
En conjuguant médecine, ingénierie et entrepreneuriat, Aorto Medical s’inscrit dans un écosystème scientifique marocain encore en émergence, mais de plus en plus tourné vers l’international et l’innovation de rupture.