Le Maroc revoit sa stratégie de protection face aux menaces cybernétiques. Ce lundi, la DGSSI, relevant de l’Administration de la Défense nationale, a annoncé la nomination du général de brigade Abdellah Boutrig comme nouveau directeur général. La décision émane de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, chef suprême et chef d’État-Major général des Forces Armées Royales.
Diplômé de l’INSEA et ancien élève de l’Académie royale militaire de Meknès, Boutrig est également titulaire du cours d’État-major, du Cours supérieur de défense et d’un master en sécurité et défense. Il a occupé plusieurs postes clés, dont celui de directeur de l’assistance, de la formation et du contrôle à la DGSSI, avant de devenir inspecteur adjoint des Transmissions des FAR.
Contexte tendu après les attaques de « Jabarot DZ »
Cette nomination intervient dans un climat marqué par la multiplication des cyberattaques visant des institutions stratégiques. Parmi les plus récentes, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et l’Agence nationale de la conservation foncière (ANCFCC) ont vu certaines de leurs données diffusées via un compte Telegram se réclamant du groupe « Jabarot DZ ».
Ces fuites, qui ont mis en avant des informations liées à des biens fonciers de responsables marocains, ont accentué la pression sur les dispositifs de cybersécurité du Royaume.
Un enjeu stratégique pour le Maroc
Créée en 2011, la DGSSI a pour mission de sécuriser le cyberespace national et de protéger les infrastructures sensibles. Dans un contexte de transition numérique accélérée et d’exposition croissante aux menaces, la nomination d’Abdellah Boutrig traduit la volonté du Maroc de renforcer ses défenses et de moderniser ses dispositifs de protection.
Le message est clair : le Royaume entend faire de la cybersécurité un pilier stratégique de sa souveraineté numérique.
