Présenté samedi soir dans la section Spotlight, Calle Malaga transporte le spectateur à Tanger à travers le destin de Maria Angeles, une Espagnole de 79 ans incarnée par Carmen Maura. La tranquillité de son quotidien est bouleversée par la venue de sa fille Clara (Marta Etura), venue de Madrid pour vendre l’appartement familial. Déterminée à rester dans sa ville, Maria engage une lutte pour conserver sa maison et les souvenirs qui l’habitent.
Maryam Touzani confie avoir puisé dans son histoire personnelle. Le film est dédié à sa grand-mère maternelle, Espagnole mariée à un Marocain, dont l’attachement à Tanger et au Maroc a profondément marqué la cinéaste. « J’ai vu combien cette ville et ce pays étaient une part indissociable de sa vie, et c’est ce que j’ai voulu raconter », explique-t-elle.
Une émotion partagée avec le public
L’accueil à Venise a été chaleureux. « Le public a vibré avec Calle Malaga, riant et pleurant tout au long du film », a souligné le producteur Nabil Ayouch. Pour lui, cette projection a révélé « la profondeur des personnages et l’âme d’une Espagnole viscéralement tangéroise et marocaine dans son cœur ».
Maryam Touzani s’est dite émue de voir ses questionnements sur l’identité, la vieillesse et l’appartenance résonner auprès d’un public international.
Un parcours international déjà tracé
Après Venise, Calle Malaga poursuivra son chemin au Festival international de Toronto (TIFF). La sortie mondiale en salles est prévue pour mars prochain.
Cette participation confirme la montée en puissance du cinéma marocain sur la scène internationale. Le Royaume est d’ailleurs invité d’honneur de la 82e Mostra, une première historique, avec une présence renforcée au Venice Production Bridge.