Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026 s’inscrit dans la continuité des Hautes Orientations Royales. Présenté par la ministre de l’Économie et des Finances lors du Conseil des ministres du 19 octobre, il vise à renforcer la résilience économique du Royaume, à consolider les fondations de l’État social et à garantir la soutenabilité des finances publiques.
Dans un contexte mondial instable, le Maroc affiche des performances solides : une croissance estimée à 4,8 % en 2025, une inflation maîtrisée à 1,1 % et un déficit budgétaire ramené à 3,5 % du PIB. Le cap est clair : poursuivre les réformes structurelles, encourager l’investissement et ancrer la gouvernance moderne au service d’une croissance inclusive.
Quatre priorités pour un Maroc en mouvement
Le PLF 2026 s’articule autour de quatre axes majeurs. D’abord, consolider les acquis économiques en stimulant les investissements privés, nationaux et étrangers, tout en accélérant la mise en œuvre de la Charte de l’investissement et de l’Offre Maroc sur l’hydrogène vert. Les TPME bénéficieront d’un nouveau dispositif d’appui technique et financier, destiné à encourager la création d’emplois et à réduire les disparités régionales.
Ensuite, développer les territoires par une nouvelle génération de programmes régionaux intégrés. Ces projets miseront sur la création d’emplois pour les jeunes, la promotion de l’éducation et de la santé, ainsi que la mise à niveau des régions les plus fragiles, notamment les zones de montagne, les oasis et le littoral.
Santé et éducation : 140 milliards pour les secteurs vitaux
Conformément aux Hautes Instructions Royales, un effort budgétaire sans précédent sera consacré à la santé et à l’éducation, avec une enveloppe globale de 140 milliards de dirhams et la création de 27.000 postes.
Le plan santé prévoit la mise en service des CHU d’Agadir et de Laâyoune, l’achèvement du nouvel hôpital Ibn Sina à Rabat et la poursuite des chantiers de Béni Mellal, Guelmim et Errachidia. Une vaste opération de rénovation de 90 hôpitaux est également programmée.
Sur le volet éducatif, la réforme se poursuit : généralisation du préscolaire, renforcement de la qualité de l’enseignement et amélioration de l’encadrement pédagogique.
L’État social, pilier du Maroc de demain
Le troisième axe du PLF 2026 concerne la consolidation de l’État social, notamment à travers la généralisation de la protection sociale et le déploiement du programme d’aide directe à quatre millions de ménages. Les allocations familiales seront revalorisées — entre 50 et 100 dirhams par enfant — et accompagnées de mesures en faveur des enfants orphelins ou abandonnés.
Le texte prévoit également l’élargissement de l’affiliation aux régimes de retraite, la généralisation de l’indemnité pour perte d’emploi et la poursuite du programme d’aide directe à l’acquisition du logement principal.
Réformes structurelles et gouvernance rénovée
Enfin, le PLF 2026 engage la poursuite des grandes réformes structurelles. La Loi organique des Finances sera révisée pour renforcer la culture du résultat et la responsabilité dans la gestion publique.
La réforme des établissements publics se poursuivra, avec pour objectif d’améliorer la performance des investissements et d’assurer une répartition territoriale équilibrée. Le texte prévoit aussi l’accélération de la modernisation du système judiciaire pour rapprocher la justice du citoyen et renforcer la confiance des investisseurs.
Approuvées par le Conseil des ministres, ces orientations traduisent une vision claire : bâtir un Maroc fort, juste et équitable, fidèle à la feuille de route tracée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI vers un Royaume émergent et inclusif.


