La polémique enfle sur les réseaux sociaux. Un Tiktokeur marocain affirme que le fromage Kiri commercialisé au Maroc n’a pas la même composition que celui vendu en France.
Selon sa vidéo, devenue virale, la version marocaine contiendrait trois additifs chimiques classés comme potentiellement cancérigènes : le phosphate tricalcique, la carraghénine et le polyphosphate. Ces substances, selon plusieurs experts, sont surveillées pour leurs effets sur la santé à long terme.
L’analyse repose sur les données d’une application mobile de suivi des produits alimentaires, qui évalue la composition nutritionnelle et les additifs. Résultat : la version marocaine obtient une note « faible », tandis que le Kiri français s’en sort mieux grâce à l’absence de ces composants controversés.
Des additifs au cœur du débat
Le phosphate tricalcique, souvent utilisé comme antiagglomérant, est suspecté d’accroître les risques cardiovasculaires. La carraghénine, extraite d’algues rouges, a été associée dans certaines études à des inflammations et à des risques de cancer. Quant aux polyphosphates, ils peuvent perturber l’équilibre minéral de l’organisme.
Ces ingrédients sont pourtant autorisés par la réglementation marocaine, mais de plus en plus de nutritionnistes appellent à une révision des seuils d’utilisation et à une meilleure transparence sur les étiquetages.
Le créateur de contenu à l’origine de la vidéo souligne également que d’autres fromages à tartiner vendus au Maroc présentent une composition similaire, contrairement à leurs équivalents européens.
Une question de standards ?
La vidéo pose une question dérangeante : « Pourquoi ces additifs sont-ils présents au Maroc, mais absents en France ? ». Ce constat relance le débat sur la disparité des normes alimentaires entre les marchés marocain et européen. Plusieurs observateurs estiment qu’il est urgent d’harmoniser les exigences sanitaires, notamment pour les produits importés ou fabriqués sous licence internationale.
Face à ces inquiétudes, le Tiktokeur recommande aux consommateurs d’opter pour des alternatives locales, comme le fromage Jben traditionnel, dont la composition naturelle est jugée plus saine.
