L’ONDA vient d’ouvrir un nouveau chapitre de sa stratégie « Aéroports 2030 ». Avec le lancement de l’appel d’offres pour le futur terminal de l’aéroport international Mohammed V, Casablanca s’apprête à accueillir le plus ambitieux projet aéroportuaire du Royaume.
Le coût global du chantier atteint près de 12 milliards de dirhams TTC, pour un édifice pensé comme une vitrine de la modernité et du savoir-faire marocain.
D’une superficie de 600 000 m², le terminal adoptera une forme en « H », avec deux jetées reliées à un processeur central. Sa capacité initiale sera de 20 millions de passagers, extensible à 30 millions, faisant du hub casablancais l’un des plus grands d’Afrique du Nord. Relié à la future LGV Tanger–Marrakech, il incarnera la nouvelle porte d’entrée aérienne du continent.
Architecture durable et ingénierie de précision
Le projet est porté par un groupement international réunissant Ala Concept, RSHP Architects et Egis Bâtiment International. Leur mission : bâtir une infrastructure modulaire, durable et économe en ressources.
La conception privilégie la préfabrication et la rationalisation des matériaux, pour réduire délais et déchets, tout en garantissant un haut niveau de performance énergétique.
Le chantier, réparti en neuf sous-lots, mobilisera l’ensemble des corps d’état majeurs sur une durée estimée à 40 mois. Les travaux de terrassement, déjà réalisés à 40 % par STAM, confirment le rythme soutenu du projet. De nouveaux appels d’offres suivront pour la piste additionnelle, la nouvelle tour de contrôle et les aménagements extérieurs.
Casablanca, futur hub africain
Ce terminal n’est pas qu’un projet d’infrastructure : c’est une pièce maîtresse du repositionnement stratégique du Maroc dans le transport aérien. En renforçant les capacités du principal aéroport du pays, le Royaume se dote des moyens de rivaliser avec Istanbul ou Dubaï.
Cette expansion soutient également la croissance de Royal Air Maroc, dont le plan de développement de la flotte vise à faire de Casablanca un hub intercontinental reliant l’Afrique, l’Europe et l’Amérique.
Un levier économique et une vitrine nationale
Les retombées attendues vont bien au-delà du tarmac : emplois directs et indirects, mobilisation du tissu industriel et des services, stimulation de l’économie régionale.
Ce terminal, pensé comme un symbole de modernité et de souveraineté, place le Maroc sur la carte mondiale de la connectivité aérienne.
L’ONDA signe ici bien plus qu’un projet d’ingénierie : un manifeste d’ambition. Casablanca s’affirme comme un pont entre continents, et le Maroc, comme un pays qui construit son avenir à la hauteur de ses ambitions.


