Depuis le début du mandat jusqu’à la première semaine de juillet 2025, l’exécutif a été saisi de 30.571 questions écrites par les parlementaires. À ce jour, 21.295 ont reçu une réponse, soit un taux de traitement de 68,74 %, selon le ministère délégué chargé des Relations avec le Parlement. Un bilan que le gouvernement présente comme le reflet de sa réactivité face aux instruments de contrôle législatif.
Pourtant, des retards subsistent. Les élus, notamment de l’opposition, s’en plaignent régulièrement, pointant du doigt les silences prolongés de certains ministères sur des sujets jugés urgents ou sensibles.
Baitas met en avant les contraintes techniques et politiques
Intervenant au Parlement, Mustapha Baitas a reconnu des lenteurs, tout en invoquant des facteurs structurels. « Certaines questions touchent à des problématiques locales nécessitant des enquêtes sur le terrain », a-t-il expliqué. D’autres cumulent plusieurs thématiques, imposant une coordination intersectorielle plus longue.
Autre contrainte : le transfert de certaines questions orales vers l’écrit, ce qui allonge les délais de traitement, en l’absence de plafond réglementaire sur le nombre de questions écrites.
Un système numérique pour suivre les réponses
Pour améliorer la cadence, le gouvernement a lancé un système électronique intégré. Objectif : fluidifier la gestion, répartir les tâches et suivre l’avancement des réponses en temps réel. L’outil comprend des applications permettant de mieux organiser les quotas entre les ministères et de respecter les délais constitutionnels.
En parallèle, des réunions régulières sont tenues entre les ministres et leurs conseillers parlementaires. Elles permettent de traiter les observations des élus, de faire le point sur les blocages et d’identifier les leviers pour renforcer la collaboration entre les deux pouvoirs.
Un chantier encore sous tension
Malgré ces efforts, le fossé entre le Parlement et l’exécutif reste palpable. Les élus réclament davantage de clarté et d’engagement dans les réponses. De son côté, le gouvernement mise sur les chiffres pour démontrer ses progrès.
Avec une moyenne de 500 questions écrites par mois, la pression reste forte. Et si les outils numériques peuvent accélérer le traitement, la réactivité gouvernementale reste aussi une question de volonté politique.