Lundi à Casablanca, les livreurs de Glovo sont descendus dans la rue. Objectif : dénoncer la persistance d’une carte du Maroc tronquée, affichant la mention « Sahara occidental » sur l’application mobile, mais aussi alerter sur leurs conditions de travail jugées précaires. Une contestation qui dure depuis plusieurs semaines et qui prend une tournure plus politique.
Le mouvement s’inscrit dans une série de mobilisations entamées début juillet. Les livreurs menacent de suspendre leurs activités si la plateforme espagnole ne rectifie pas sa carte en y rétablissant l’intégrité territoriale du Royaume.
Des conditions de travail jugées intenables
Au-delà de la carte géographique, la fronde cible également le modèle social de l’entreprise. Les livreurs dénoncent des salaires insuffisants et l’absence de couverture sociale. À cela s’ajoutent des charges entièrement à leur compte : entretien des motos, carburant, assurance, achat des équipements de sécurité. Aucun soutien, selon eux, de la part de la plateforme.
Les manifestants accusent aussi Glovo Maroc de faire obstacle à la liberté syndicale. Ils réclament la reconnaissance de leur droit à s’organiser collectivement pour défendre leurs intérêts, et appellent à un dialogue avec la direction.
Un bras de fer qui se durcit
Face à ce qu’ils qualifient de mépris, les livreurs se disent déterminés à poursuivre la pression. D’autres actions sont envisagées si leurs revendications ne sont pas entendues. En ligne de mire : la situation sociale, mais aussi le respect des symboles nationaux.
La balle est désormais dans le camp de Glovo. Entre gestion d’image et enjeux territoriaux, la plateforme devra trancher vite.