L’Agence Bayt Mal Al-Qods et le ministère palestinien de l’Agriculture ont scellé, mercredi à Ramallah, une convention pour accompagner les petits exploitants du gouvernorat d’Al Qods. Objectif : renforcer leur autonomie à travers le projet Somoud, une réponse concrète aux défis que pose l’occupation au secteur agricole.
Dans sa première phase, le programme vise 250 agriculteurs. Ils recevront des plants, des citernes d’eau, ainsi que des équipements vétérinaires. Un appui destiné à protéger les terres cultivables et les élevages, dans une zone fragilisée par les restrictions et l’extension des colonies.
Ancrer les paysans sur leurs terres
Pour le ministre palestinien de l’Agriculture, Rizq Salimia, cet accord pose la première pierre d’un plan plus vaste en faveur de la sécurité alimentaire à Al Qods. Il a salué un partenariat “fiable et constant”, porté par l’Agence sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods.
De son côté, Mohamed Salem Cherkaoui, directeur de l’Agence, a rappelé que ce projet s’inscrit dans une stratégie globale visant à soutenir les habitants d’Al Qods. Une attention particulière est portée aux agriculteurs, souvent en première ligne face à la pression foncière.
Sur le terrain, une agriculture sous tension
À Beit Surik, Biddu et Al-Judeira, les responsables ont rencontré les bénéficiaires du projet. Des agriculteurs qui, malgré les obstacles, poursuivent leurs activités. Entre oliveraies et élevage, ils racontent les contraintes imposées par l’occupation, mais aussi leur volonté de rester.
Certains ont rappelé l’impact des précédentes campagnes de l’Agence, comme Aouna, dédiée à la récolte des olives. Le projet Somoud, porté conjointement avec les ministères palestiniens concernés et le gouvernorat d’Al Qods, entend aller plus loin : consolider la souveraineté agricole et garder vivantes les terres palestiniennes.