C’est un soulagement pour des milliers de Marocains formés en Europe. Le ministère de l’Enseignement supérieur vient d’assouplir les règles de reconnaissance des diplômes étrangers. Publiée au Bulletin officiel n°7422 en date du 17 juillet 2025, cette réforme encadre désormais l’équivalence automatique des diplômes de Licence, Master, Doctorat et Ingénieur issus d’universités publiques de France, d’Espagne, de Belgique, du Royaume-Uni et d’Allemagne.
Fini les procédures longues, opaques et souvent décourageantes. Pour être reconnus, les diplômes devront être nationaux, obtenus dans le cadre d’un cursus régulier, et appuyés par un justificatif de résidence durant les études.
Ingénieur, docteur ou master : vers une reconnaissance directe
Pour les diplômes d’ingénieur, les critères sont légèrement renforcés. En plus des exigences précédentes, les formations doivent durer au moins cinq ans après le bac, et être obtenues dans une filière scientifique, technique ou équivalente. L’objectif ? Harmoniser les standards, tout en ouvrant le marché marocain à des compétences validées dans des systèmes éducatifs reconnus.
Cette réforme vient baliser un terrain longtemps miné pour la diaspora. Entre lenteurs administratives et manque de transparence, beaucoup voyaient leur retour au Maroc freiné par l’impossibilité de faire valoir leur parcours académique.
Un signal fort à la diaspora marocaine
Ce changement de cap n’est pas isolé. Il s’inscrit dans un mouvement plus large de simplification administrative, piloté par l’État. Des arrêtés similaires ont été adoptés pour d’autres pays, et le ministère prévoit d’étendre cette reconnaissance à davantage de systèmes étrangers.
La nouvelle démarche vise à accélérer l’intégration des Marocains formés à l’étranger dans le tissu économique national. En valorisant leur parcours, le Royaume espère stimuler le retour des compétences, enrichir le capital humain et renforcer les passerelles entre le Maroc et ses ressortissants expatriés.
Pour plus de détails, les concernés peuvent consulter le Bulletin Officiel ou le site du ministère. Une plateforme dédiée est également en cours de développement.