Le ministère public a brisé le silence. Dans un communiqué publié ce lundi, le Procureur du Roi près le tribunal de première instance de Casablanca a démenti les informations diffusées dans des vidéos relayées par un site électronique au sujet de la mort de Hicham Mandari. Selon le parquet, ces contenus « n’ont aucun lien avec la réalité ».
L’enquête ouverte dans ce dossier a rapidement identifié l’auteur de ces séquences : le frère du défunt. Ce dernier a reconnu avoir contacté le site en question en se faisant passer pour un ancien cadre sécuritaire. Il affirmait détenir des « informations sensibles » sur les circonstances du décès de Mandari, dans l’objectif de les faire publier.
Lors de l’enquête préliminaire, l’intéressé a reconnu avoir inventé de toutes pièces les éléments évoqués dans les vidéos. Il a même avoué avoir acheté des cartes SIM prépayées pour établir le contact avec le propriétaire du site. À plusieurs reprises, il a livré des récits imaginaires, allant jusqu’à prétendre que leur mère était décédée — alors qu’elle est toujours en vie.
Les fausses allégations portaient atteinte à la mémoire du défunt et induisaient gravement en erreur le public. Le parquet a estimé que les faits constituaient des infractions graves prévues par le Code pénal. L’accusé a été présenté en état d’arrestation devant le tribunal.
Le jugement est tombé le 14 juillet 2025. Le tribunal correctionnel a condamné le mis en cause à cinq ans de prison ferme et à une amende de 50.000 dirhams. Le ministère public rappelle, à travers ce dossier, que la diffusion de fausses informations, même sur des sujets sensibles, reste passible de lourdes peines.
