Mohamed El Bekkali a atterri ce mardi matin à l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Correspondant de la chaîne Al Jazeera, il avait été interpellé en Méditerranée par les autorités israéliennes alors qu’il participait à une mission humanitaire en direction de Gaza. Deux jours après son arrestation, il a été expulsé vers le Maroc via Paris.
À sa sortie de l’aéroport, le journaliste a livré un message sobre mais ferme : « La cause palestinienne dépasse toutes considérations. Il suffit d’être humain pour s’en sentir solidaire. »
El Bekkali faisait partie des passagers du Handala, une flottille engagée dans une tentative de briser le blocus maritime imposé à la bande de Gaza. Le navire transportait une aide symbolique à destination des populations civiles palestiniennes.
Intercepté en haute mer, l’équipage a été placé en détention avant d’être libéré sous la pression de plusieurs ONG, syndicats et personnalités publiques mobilisées pour leur défense.
Son arrestation a provoqué une réaction immédiate au Maroc. De nombreuses voix – politiques, syndicales et médiatiques – ont exigé sa libération, dénonçant un acte arbitraire et un obstacle au droit à l’information et à l’action humanitaire.
Son retour au Maroc marque la fin d’un épisode tendu, mais le combat pour Gaza, rappelle El Bekkali, continue : « Ce n’est pas une affaire de frontières ou de politiques. C’est une affaire d’humanité. »