Le Festival de la culture soufie revient à Fès pour une 17ᵉ édition placée sous le signe de la poésie et de la quête intérieure. Le thème retenu cette année, « Vivre poétiquement, art et spiritualité », explore la résonance actuelle du soufisme, entre mémoire patrimoniale et enjeux contemporains.
Du 18 au 25 octobre, artistes, penseurs, universitaires et mystiques se retrouveront dans les lieux emblématiques de la ville pour faire dialoguer les traditions soufies du monde entier, à travers concerts, débats et expositions.
Entre Bab Makina et Dar Adiyel, la spiritualité en partage
Le festival proposera une immersion quotidienne dans les esthétiques musicales soufies. La scène de Bab Makina accueillera notamment le concert d’ouverture réunissant la chanteuse sénégalaise Senny Camara et le violoncelliste Enris Qinami. Suivra « Présence », création musicale conjointe du Marocain Noureddine Tahiri et du chanteur flamenco Curro Piñana.
Chaque soirée mettra à l’honneur une tradition musicale différente. Le 25 octobre, la création La Passion d’El Harraq clôturera le festival en rendant hommage au célèbre poète mystique marocain.
Expositions et poésie pour élargir les regards
Deux expositions immersives viendront compléter la programmation. Pèlerinages, de Manoël Pénicaud, sera inaugurée le 19 octobre au Foundouk. Mourabit, installée dès le 20 octobre à l’Hôtel Marriott, proposera une autre lecture des chemins spirituels.
La poésie, pilier de l’expérience soufie, sera aussi au cœur de plusieurs soirées : le 22 octobre, un concert poétique réunira Françoise Atlan et Ahmed Saber à Dar Adiyel, suivi d’un hommage à la musique andalouse. Le 23, des chants siciliens feront résonner la Méditerranée entre Palerme et Fès. Le 24, les traditions poétiques du Sud marocain prendront le relais.
Organisé par l’Association du Festival de Fès de la culture soufie, l’événement entend offrir une passerelle entre les héritages spirituels et les urgences d’aujourd’hui : écologie, vivre-ensemble, quête de sens. Une manière de rappeler que le soufisme, loin d’être une archive, est une voie vivante — poétique, inclusive et universelle.