Jack Dorsey n’a pas dit son dernier mot. L’ancien patron de Twitter (désormais X) relance la donne avec Bitchat, une application de messagerie qui se passe totalement d’Internet. Pas de serveurs, pas de numéros, pas d’emails. Et pourtant, ça fonctionne.
Déployée en version bêta sur iOS, Bitchat s’est arrachée en quelques heures : les 10 000 accès TestFlight se sont envolés en un temps record. Son principe ? Des communications peer-to-peer via Bluetooth Low Energy. Chaque téléphone devient relais. Les messages transitent de proche en proche, sans passer par un opérateur, un cloud, ou le moindre câble.
Une réponse directe à la censure numérique
À l’origine, un week-end d’inspiration et un objectif assumé : créer une messagerie résiliente, privée, et décentralisée. Dorsey assume l’ambition de faire de Bitchat un outil de communication libre, hors de portée des blocages d’État. Les messages sont chiffrés de bout en bout et s’effacent automatiquement après lecture. Rien ne reste. Rien ne fuit.
Ce n’est pas la première tentative du genre. L’appli FireChat, utilisée lors des manifestations à Hong Kong, s’inscrivait dans la même lignée. Mais Bitchat entend pousser plus loin. Une prochaine mise à jour promet d’intégrer le Wi-Fi Direct, permettant d’étendre la portée des messages jusqu’à 200 mètres et d’augmenter leur vitesse de transmission.
Une montée en puissance fulgurante
Dès sa mise en ligne, l’application a trusté les premières places de l’App Store dans la catégorie messagerie. L’équipe promet une version Android prochainement. De quoi rêver à une messagerie globale, autonome, et imperméable à toute surveillance.
Bitchat ne remplace pas (encore) WhatsApp, mais pose une question essentielle : et si l’avenir de la communication se passait d’Internet ?