À l’Université Hassan II, Abdeslam Hoummada s’impose comme le premier Marocain du classement. Spécialiste de la physique des particules, il se hisse à la 44ᵉ place mondiale avec un indice H de 277. Ses 160 publications récentes comptent chacune plus de 277 citations, preuve de leur poids scientifique.
Son collègue Driss Benchekroun, expert en physique nucléaire et hautes énergies, se classe 150ᵉ mondialement avec un indice H de 249. En cinq ans, il a signé 153 articles qui atteignent le même seuil de citations, confirmant son influence dans la communauté internationale.
À l’Université Mohammed V, deux femmes portent haut les couleurs de la recherche marocaine. Farida Fassi, ancienne collaboratrice du CERN, figure à la 179ᵉ place avec un indice H de 245. Spécialiste de la physique des hautes énergies et de l’analyse de données, elle cumule 160 articles fortement cités.
Rajaa Cherkaoui El Moursli, pionnière de la physique médicale appliquée à la santé, se classe 183ᵉ. Avec un indice H de 246 et 165 publications, elle illustre la place croissante des sciences appliquées dans l’enseignement et la recherche au Maroc.
Même si le sommet du classement est dominé par l’Espagne et la Corée du Sud avec des indices H dépassant 360, la présence de quatre Marocains dans ce palmarès mondial reste un jalon symbolique. Elle traduit une progression régulière de la recherche nationale, encore limitée en volume mais de plus en plus visible.
Ces chercheurs représentent moins de 0,3 % des scientifiques affiliés à des institutions marocaines. Pourtant, leur influence dépasse largement les frontières du Royaume. Leur réussite témoigne d’un écosystème académique en mutation, porté par la coopération internationale et une volonté affirmée de s’aligner sur les standards mondiaux.
Le Africa Wealth Report prévoit une croissance continue du nombre de chercheurs influents en Afrique au cours de la prochaine décennie. Pour le Maroc, ces trajectoires individuelles traduisent une dynamique collective : faire émerger des pôles de recherche compétitifs et accroître la visibilité internationale des universités nationales.
