Selon les expertises génétiques, trois filles — dont l’aînée âgée de 20 ans, à l’origine de la plainte — ainsi qu’un garçon sont bien les enfants biologiques du principal accusé. Deux autres fillettes font encore l’objet de vérifications, leur filiation pouvant impliquer un autre homme mentionné dans l’enquête.
Le mis en cause, âgé de 60 ans, a reconnu avoir eu des relations sexuelles avec sa fille. En revanche, il nie avoir abusé de ses petites-filles, malgré les résultats scientifiques confirmant leur filiation.
Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Rabat a ordonné la mise en détention préventive du père, incarcéré à la prison de Tamesna. Sa fille, accusée d’avoir donné naissance à six enfants entre 2005 et 2010, a également été placée en détention dans la même prison, dans l’aile réservée aux femmes.
La mère de famille, âgée de 72 ans, est poursuivie en état de liberté, son état de santé ne permettant pas un placement en détention. Elle est accusée d’avoir couvert les faits reprochés à son mari et à leur fille.
L’affaire a éclaté après que la fille aînée, née en 2005, a tenté de se marier et découvert l’absence de documents d’état civil. Elle a alors porté plainte, dénonçant à la fois son grand-père — également son père biologique — et sa mère, qu’elle accuse de l’avoir exploitée.
Selon les témoignages recueillis, la victime aurait été mariée uniquement par la Fatiha à un homme de la région d’Oued Zem, sur décision de son père. Elle affirme avoir subi une double exploitation, à la fois par ce dernier et par son « mari ».