À la suite du drame survenu à El Jadida, le Réseau Doukala des associations non-gouvernementales a exhorté les autorités à interdire les nuitées sous tentes dans les moussems de la région. Selon lui, ces campements sont devenus des foyers de déviances : exploitation sexuelle de mineurs, prostitution, vols et violences.
Le communiqué du réseau souligne que l’installation de milliers de tentes, parfois durant plus de treize jours, crée une insécurité permanente et dégrade l’image de la région. Chaque année, rappellent les signataires, ces rassemblements s’accompagnent de scandales et d’incidents largement relayés.
Les associations affirment apprécier les efforts des autorités locales et sécuritaires pour maintenir l’ordre. Mais elles pointent également les carences des organisateurs, jugés responsables de « manquements aux contrôles » et au respect des règles de protection.
Elles appellent ainsi à une réforme profonde de l’organisation des moussems, afin de préserver la dignité des habitants et des visiteurs, tout en reflétant une image fidèle et positive du patrimoine marocain.
Dans leur communiqué, les associations dénoncent aussi l’exploitation politique des moussems et l’usage de symboles jugés « étrangers » à la tradition, tel que l’hexagramme. Elles invitent les autorités à mieux prendre en compte les doléances des riverains, confrontés chaque année aux nuisances et aux dangers de ces rassemblements.
Enfin, elles rappellent que le moussem de Moulay Abdallah Amghar, l’un des plus anciens du Maroc, doit rester un événement culturel majeur, et non un terrain de dérives. Pour elles, il s’agit de restaurer l’esprit authentique de cette manifestation et d’en garantir l’organisation dans des conditions sûres et dignes.