À Casablanca, la pression monte dans les marchés à bestiaux. En l’espace d’une semaine, le prix de la viande ovine a grimpé en flèche, atteignant entre 120 et 135 dirhams le kilo au 4 juin, contre 95 à 110 dirhams quelques jours plus tôt. Même tendance pour la viande bovine, désormais entre 87 et 110 dirhams/kg, contre 75 à 92 dirhams précédemment. Certaines pièces de qualité s’arrachent même à 150 dirhams le kilo, toutes viandes confondues.
Ce sont surtout les petits ovins, très prisés en cette période, qui battent des records. Les bêtes de moins de 20 kilos peuvent se vendre à 130 dirhams/kg, tandis que les plus lourdes (plus de 30 kg) restent plus abordables, autour de 100 à 110 dirhams/kg. Une envolée directement liée à la demande effervescente à l’approche de l’Aïd.
Une flambée temporaire selon le secteur
Si la hausse est spectaculaire, les professionnels du secteur veulent croire à un phénomène passager. “C’est une poussée classique des prix avant l’Aïd”, tempère un grossiste. “Il n’y a pas de risque de rupture. Les abattoirs restent ouverts, sauf samedi. Il n’est pas nécessaire d’acheter en masse ou de faire des stocks.”
Cette flambée tranche pourtant avec la stabilité observée en mai, où les prix ovins variaient entre 60 et 105 dirhams/kg. En quinze jours, le bond est estimé à près de 30 %. Le bœuf, généralement plus stable, dépasse lui aussi régulièrement les 100 dirhams/kg.
Mais les professionnels le répètent : la situation devrait se normaliser une fois la fête passée. En attendant, ils appellent les consommateurs à éviter la panique et la surconsommation, dans un marché déjà mis à rude épreuve par l’inflation et la forte demande saisonnière.